Objectif finale pour l'OL à Amsterdam
Lyon dispute ce mercredi, à l'Amsterdam Arena et à un horaire inhabituel (18h45), sa demi-finale aller de Ligue Europa dans un duel de clubs formateurs. Alors que son buteur Lacazette risque de ne pas débuter, l'OL devra essayer de marquer face à la jeune garde de l'Ajax pour avoir de bonnes chances de qualification au retour.
Pour la première fois de son histoire l'Olympique Lyonnais va donc disputer une demi-finale de Ligue Europa, après avoir déjà atteint le dernier carré de la Ligue des Champions en 2010 et de la feu Coupe des vainqueurs de Coupes en 1964. Opposé à l'Ajax, l'occasion est belle pour les Rhodaniens de se hisser enfin dans une finale européenne. Car si l'OL peut jalouser le palmarès de l'équipe néerlandaise (4 C1, 1 C2 et 1 C3), les Amstellodamois, à la lutte pour le titre de champion des Pays-Bas (2e à 3 points du Feyenoord), sont à la recherche de leur lustre d'antan.
Justin Kluivert, au nom du père
Cela fait 20 ans que l'Ajax n'a plus disputé une demi-finale de Coupe d'Europe, éliminé à l'époque par la Juventus Turin (1-2, 1-4) lors de l'édition 1996/1997 de la Ligue des Champions. Deux ans plus tôt, les Rouge et Blanc soulevaient la Coupe aux grandes oreilles grâce à un but en finale signé d'un certain Patrick Kluivert (1-0 contre l'AC Milan) qui a ensuite brillé au Barça et occupe aujourd'hui les fonctions de « directeur du football » au PSG. Ce mercredi, c'est Justin Kluivert, son fils, qui tentera d'être décisif. Le papa avait 18 ans lorsqu'il a inscrit ce fameux but, le fiston, qui atteindra la majorité ce vendredi, rêve d'imiter son géniteur, le 24 mai prochain à Solna (Suède). Mais avant cela, il faudra d'abord franchir l'obstacle lyonnais.
Dans sa tâche, Justin sera entouré par un très jeune collectif qui pourrait officier en catégorie Espoirs, la moyenne d'âge devrait tourner autour de 21,6 ans ! Le Danois Lasse Schöne, seul trentenaire, fera figure de papy parmi cette « baby-génération » composée de deux bambins de 17 ans (Kluivert et de Ligt) et d'une ribambelle de joueurs qui ont la vingtaine. Symbole de la réputation du club, considéré comme l'un des tout meilleurs du monde en termes de formation.
Fekir pour remplacer Lacazette
Un point commun d'ailleurs partagé avec l'OL qui devrait se présenter avec pas moins de 7 joueurs formés : Lopes, Diakhaby, Tousart, Gonalons, Tolisso, Cornet et Fekir. Ce dernier devrait avoir la responsabilité de remplacer dans le XI de départ Alexandre Lacazette, a priori insuffisamment remis d'une blessure aux ischio-jambiers. « Je pense qu'il sera trop court », confiait ainsi Bruno Genesio qui ne se fait pas de souci, malgré l'absence de son buteur (31 buts toutes compétitions confondues). « On gardera le même style de jeu. Nabil a toutes les qualités pour remplir ce rôle avec satisfaction. »
Qualifié au terme de deux doubles confrontations palpitantes aux tours précédents (4-2 ; 1-2 contre la Roma, 2-1 ; 1-2, 7-6 t.a.b. face au Besiktas), l'OL espère vibrer « jusqu'au bout » comme le souhaite Mathieu Valbuena qui souligne que « la Coupe d'Europe nous a procuré énormément d'émotions parce qu'on a mis tous les ingrédients qu'il faut pour être performants. » Disputée à un horaire inhabituel (mercredi, 18h45), car on ne joue pas aux Pays-Bas le 4 mai, jour d'hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale et qu'il ne faut pas empiéter sur la C1 (20h45), cette rencontre est le deuxième déplacement de la saison en terre néerlandaise pour les Lyonnais. En 16e de finale aller, ils s'étaient nettement imposés à Alkmaar (4-1). Ce soir-là, Lacazette avait signé un doublé, à Fekir de le faire oublier, lui qui avait réalisé un triplé lors du retour (7-1) ! L'histoire n'a en tout cas pour le moment jamais souri au club de Jean-Michel Aulas face à l'Ajax. En quatre confrontations de Ligue des Champions, les Rhodaniens ne se sont jamais imposés : deux défaites en 2002 (0-2 ; 1-2) et deux nuls en 2011 (0-0 à chaque reprise). Cette fois, c'est la première en Ligue Europa pour un OL qui nourrit l'espoir d'une première finale européenne. Il y a un début à tout...
