Ligue 1 : « Ça sent assez bon » pour Metz, ça se complique pour Nancy
À domicile, le FC Metz s'est adjugé le derby lorrain face à Nancy (2-1) et a quasiment assuré son maintien parmi l'élite grâce notamment à un étincelant Ismaïla Sarr. L'ASNL, qui a offert un visage inquiétant, reste 19e et devra montrer autre chose lors des trois dernières journées si elle ne veut pas descendre.
Explosion de joie à Saint-Symphorien au coup de sifflet final, samedi soir, le FC Metz vient de remporter le derby face à Nancy (2-1). Les joueurs grenats affichent de larges sourires, entourent leur entraîneur et lui tapent gentiment sur la tête, c'est la délivrance pour tout un club, conscient d'avoir effectué un pas de géant vers son maintien en Ligue 1. « Je suis soulagé, car ça fait un mois qu'on attendait la victoire et qu'on prenait des buts dans les dernières minutes. On a mis le bateau dans la bonne direction. Ça ne suffit pas, mais ça sent assez bon », confiait un Philippe Hinschberger, forcément heureux à l'issue de la rencontre.
Le nouveau bijou de la pépite Sarr, pistée par le Barça
Le coach messin a notamment pu compter sur un flamboyant Ismaïla Sarr qui a mis au supplice la défense nancéienne. Il est à peine plus vieux que Kylian Mbappé, il a marqué moins de buts que le prodige français, mais le Sénégalais de 19 ans est en train de se faire un nom en Hexagone et même au-delà. Arrivé l'an dernier en provenance de Génération Foot, le centre de formation du FC Metz basé près de Dakar, Sarr laisse exploser tout son talent sur les pelouses de Ligue 1. Ses performances ne passent pas inaperçues et selon des informations du quotidien catalan Mundo Deportivo, le FC Barcelone superviserait même le joueur.
Dans le derby, le garçon timide a parlé avec ses pieds, signant un nouveau chef-d’œuvre, son troisième en quatre buts marqués parmi l'élite après les magnifiques réalisations réussies à Saint-Étienne et face à Caen. Suite à un centre de Maouassa contré, Ismaïla Sarr part seul en contre depuis sa propre moitié de terrain, trop vif pour Pedretti, il évite ensuite le tacle de Chrétien avant de fixer Cuffaut puis de battre Ndy Assembé d'un tir du droit à ras de terre (1-0, 29e). D'un sublime numéro en solo, la nouvelle coqueluche messine ouvre la marque dans ce match crucial pour le maintien.
Maouassa, le rayon de soleil
Sarr s'était déjà illustré par un débordement côté droit, enrhumant au passage Chrétien avant de centrer pour Diabaté qui manquait sa reprise à bout portant (12e), puis en se faufilant entre Dia et Badila avant d'être séché par Alou Diarra (15e). Dix minutes après son but, Sarr se distingue une fois de plus. L'attaquant des Grenats crochète encore Chrétien puis offre la balle de break à Diabaté qui bute sur Ndy Assembé.
Dans la foulée et contre le cours du jeu, Nancy égalise suite à un centre côté droit de Cétout bien coupé du gauche par Faitout Maouassa, venu surgir au premier poteau (1-1, 41e). Le champion d'Europe des moins de 17 et 19 ans confirme son potentiel avec désormais 2 buts et 2 passes décisives sur ses cinq derniers matches. Mais dans le second acte, Opa Nguette dévie subtilement une frappe lourde de Falette pour redonner l'avantage aux Messins (2-1, 53e) qui ne seront plus rejoints. Une victoire amplement méritée pour un FC Metz meilleur techniquement et plus conquérant.
« Se retirer les doigts du cul »
La détermination a d'ailleurs cruellement fait défaut aux Nancéiens pourtant en fâcheuse posture dans ce Championnat. Déçu par le visage offert par son équipe, Julien Cétout attend une réaction collective. « Le résultat fait aussi mal que l'attitude qu'on a montrée. Contre les grosses équipes, on va peut-être avoir, je l'espère, un peu plus d'humilité et se retirer les doigts du cul pour prendre des points », a ainsi lâché le passeur décisif.
Avant-dernier du Championnat, l'ASNL peut dans son malheur se réjouir des défaites de Lorient à Nantes (0-1) et de Caen, corrigé à domicile par l'OM (1-5). Du coup, les Chardons ne comptent qu'une longueur de retard sur le Stade Malherbe ainsi que Dijon, auteur du nul face à Bordeaux (0-0), et seulement deux points sur les Merlus. Rien n'est encore joué, mais le temps presse pour les Nancéiens dont le calendrier n'est pas forcément favorable. Samedi prochain, les hommes de Pablo Correa accueillent Monaco qui joue le titre, ils iront ensuite à Dijon pour un match qui vaudra de l'or avant de recevoir Saint-Étienne, qui pourrait lutter pour une place en Ligue Europa, en clôture du Championnat. Avec 39 points au compteur, le FC Metz a de son côté quasiment assuré sa survie et devrait vivre une fin d'exercice beaucoup plus sereine que son voisin.
