En réaction au projet de loi de libéralisation des jeux en ligne adopté mercredi, les sites de paris européens regroupés au sein de l'Association européenne des jeux et des paris en ligne (EGBA) jugent les mesures insuffisantes.
Après des années de clandestinité tolérée on pensait que la libéralisation des jeux en lignes effective en 2010 allait satisfaire tout le monde : Etat, opérateurs, joueurs. Il semblerait qu'il y ait encore du chemin à faire. Au lendemain de l'adoption du projet de loi Woerth par l'Assemblée Nationale, l'EGBA (qui regroupe entres autres BWin, Unibet, PartyGaming) émet plusieurs inquiétudes dans un communiqué :
"Quelle est la cohérence d’une réforme et d’une ouverture des paris sportifs aux seuls paris en ligne, alors que les paris sportifs dans le réseau physique resteront sous monopole de la Française des jeux et du PMU ?"
L'EGBA demande en outre si le plafond de retour aux joueurs (plafonné à 80-85%) n'a pas pour but de "protéger le marché français et des acteurs en place" et non les joueurs.
Et de s'interroger, après tant d'efforts concédées pour décrocher une licence européenne, si celle-ci sera compatible avec la legislation française :
"L’autorité de régulation prendra-t-elle en considération, conformément à la jurisprudence constante de la CJCE, les garanties et contrôles déjà offerts par des opérateurs européens réglementés et titulaires de licences octroyées par les autorités de régulation des jeux dans d’autres juridictions de l’UE ou de l’EEE (telles que le Royaume-Uni, Malte ou Gibraltar), afin de prévenir des doublons et restrictions purement administratifs au sein du Marché intérieur ?"
Affaire à suivre.
