Lewis Hamliton va-t-il réussir la passe de trois ? Double champion en titre, le Britannique et Mercedes partent favoris de l’édition 2016 du championnat de Formule 1 qui débute ce week-end à Melbourne en Australie. Outre le duel très attendu entre Lewis Hamliton et son coéquipier Nico Rosberg, cette saison s’annonce palpitante avec le retour de Renault, l’arrivée de l’écurie américaine Hass GP, et une nouvelle réglementation pour les qualifications qui promet un gros suspens chaque samedi
Lewis Hamilton a de nombreux nouveaux challenges à relever pour cette saison 2016
La saison la plus longue de l’histoire
Il est d’abord intéressant de noter que cette édition sera la plus longue de l’histoire de la Formule 1 avec pas moins de 21 courses au programme. Parmi les dates à retenir, le grand-prix de Monaco est toujours prévu le dernier week-end de mai, tandis que le grand-prix d’Europe fait son retour à Baku, en Azerbaïdjan, mi-juin. Le grand-prix d’Allemagne retrouve Hockenheim fin juillet alors que ce circuit mythique avait disparu du calendrier 2015, et Abu Dhabi accueillera la dernière course de la saison le week-end du 27 novembre 2016.
Nouvelle réglementation pour les essais
Souvent accusée de manquer de suspens depuis quelques années, la Formule 1 revient avec de nouvelles règles en 2016 pour relancer l'intérêt du championnat. La principale innovation concerne la phase de qualifications du samedi avec une sorte de «mort subite». La session Q1 dure désormais 16 minutes. Après sept minutes, le pilote le plus lent du plateau est éliminé. Puis toutes les 90 secondes, le pilote le moins rapide est éjecté jusqu'à la fin de la session. Seuls 15 pilotes accèdent ainsi à la Q2. Cette seconde phase dure 15 minutes. Après six minutes, le pilote le plus lent est sorti. Puis comme lors du Q1, le pilote le moins rapide est éliminé toutes les 90 secondes jusqu'à la fin de la session afin de ne permettre qu'à 8 pilotes d'accéder à la Q3. Après cinq minutes en Q3 (dont la durée totale est portée à 14 minutes), le pilote le plus lent est sorti. Puis comme lors des deux premières sessions, une élimination a lieu toutes les 90 secondes jusqu'à la fin de la session de la sorte que les deux derniers pilotes encore en piste se disputent la pole position lors des 90 dernières secondes. Tout ça devrait être logiquement assez télégénique.
D’un point de vue technique, plusieurs changements à signaler avec notamment une nouvelle gamme de pneu, « ultra-tendre », fournie par Pirelli qui reste néanmoins toujours l’unique pneumaticien du championnat. Critiqués pour leur manque de bruit, les moteurs V6 turbo hybrides possèdent désormais une double sortie d’échappement. De quoi faire rugir les bolides et ne plus laisser s'endormir les télespectateurs le dimanche en début d'après-midi devant leur poste.
Une nouvelle écurie et un retour
Dans les paddocks, Renault effectue son grand retour en tant qu’écurie suite au rachat de Lotus F1 Team. Kevin Magnussen, ancien de McLaren en 2014, et le débutant, Jolyon Palmer, seront au volant des deux monoplaces du constructeur au losange. Outre la France, les Etats-Unis seront également présents cette année en Formule 1 avec l’écurie, Haas F1 Team. Romain Grosjean (transfuge de la feu écurie Lotus), toujours le seul pilote français présent en F1, et le Mexicain, Esteban Gutierrez, tenteront d’apporter les premiers points à leur équipe avec des voitures équipées d’un moteur Ferrari. Deux autres acteurs feront leur début dans la compétition reine du sport automobile, les deux pilotes de Manor Racing, Pascal Wehrlein et Rio Haryanto. Ce dernier sera d’ailleurs le premier pilote indonésien à piloter une F1.
Mercedes en grand favori
Une nouvelle fois, ce sont les Mercedes de Lewis Hamliton et Nico Rosberg qui partiront avec la faveur des pronostics. D’autant que Toto Wolff, le directeur de l'équipe allemande, a décidé de laisser carte blanche à ses deux pilotes. La stratégie d’équipe oubliée, les deux flèches argentées devraient se livrer une belle bataille. Derrière, Ferrari apparait comme l’adversaire numéro un. Après un hiver intensif, la Scuderria espère enfin renouer avec son glorieux passé. Avec deux anciens champions du monde au volant, Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen, et des essais de pré-saison réussis à Barcelone, tous les feux semblent au vert chez Ferrari.
Troisième en 2014 et 2015, Williams et son moteur Mercedes espère également se mêler à la bataille. L’expérimenté brésilien, Felipe Massa, et Valtteri Bottas, compteront sur la nouvelle FW38 pour aller chercher Mercedes et Ferrari. Ça s’annonce en revanche plus compliqué pour les Red Bull de Daniel Ricciardo et Danniil Kvyat. De l’aveu même du patron de la marque autrichienne, Dietrich Mateschitz, son équipe ne peut espérer mieux que la troisième place au championnat des constructeurs. Selon de nombreux observateurs, la petite sœur de Red Bull, Toro Rosso, désormais équipée d’un moteur Ferrari, pourrait même venir se mêler à la lutte à la troisième place. Elle pourra pour cela compter sur la fougue de ses deux jeunes pilotes, Max Verstappen et Carlos Sainz, fils d'illustres pilotes d'antan.
